Dimanche 15 juin, au lieu de
jouer notre spectacle "La Méthode Maxwell", en déambulation, à
Lunéville, nous sommes en grève. À 15 h, face à une quarantaine de spectateurs,
ceux qui n'ont pu être prévenus à temps par les organisateurs (que nous avons
informés vendredi de notre décision), spectateurs qui d'emblée nous posent la
question : quelle portée peut bien avoir une grève, ici, à Lunéville ? Ne
valait-il pas mieux jouer puis parler ensuite ? Oui, après y avoir réfléchi,
comme tant d'autres, nous avons fait ce choix, déchirant, forcément. Et nous
l'avons expliqué, pendant près de deux heures, à un public attentif, et en
majorité d’accord avec cet ultime moyen d’action. Pourtant prendre la décision
de ne pas jouer, c’est douloureux. Il faut s’en expliquer, se justifier,
convaincre que c’est notre ultime moyen, oui, même ici à Lunéville, de concert
avec de multiples actions un peu partout en France. Alors, quand finalement au
moment de se quitter, des spectateurs, spontanément, nous demandent comment se
joindre à notre mouvement, nous laissent leur adresse, se demandent s’ils ne
vont pas eux aussi rejoindre cette lutte, convaincus que spectacles et
spectateurs sont à jamais liés, on se dit que oui, nous avons fait le bon
choix…
Bf, cb, aa
Les Fruits du Hasard.
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