On
l’avait cru inoxydable, définitivement lié aux murs blancs du CCAM.
On
n’arrivait même pas à l’envisager en
retraite. Un mot incongru. Un mot dont se demande même ce qu’il aurait pu
faire.
Alors,
après l’incrédulité, puis la sidération, puis l’abattement, on prend maintenant
conscience du vide. Un vide sidéral.
Vide
aujourd’hui, dans nos têtes, dans nos cœurs. Vide pour les siens. Pour ses
proches. Pour sa famille. Pour l’équipe du CCAM.
Et
puis, vide de demain, vide pour tous les artistes, nombreux, et notamment ceux
qui résident et travaillent en région. Ces artistes qu’il a soutenus, un
soutien pas que moral, un soutien jamais timide ni du bout des lèvres ni juste
pour la forme, un soutien souvent envers et contre tout et contre vents et
marées, et même parfois contre l’avis de ses pairs. Ces artistes qu’il
écoutait, le regard bleu gris, pénétrant et silencieux, une écoute qui n’en
pensait pas moins, et qui d’un mot savait conseiller ou réorienter un projet.
Alors,
avec le temps, lorsque chacun sera parvenu à transformer cette grande tristesse
en souvenir joyeux, il conviendra de se poser la question : comment
combler ce vide ?
Mais
ça, c’est déjà une autre histoire.
Une
histoire où tout reste à écrire…
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