mardi 3 août 2010

PDC 2eme jour....



Deuxième jour pour cette création jeune public tout en image vidéo, son composites, comédie et marionnette. C'est le moment d'installer les premières impressions. A l'emporte pièce certes mais déjà bien gorgées de pistes.
Tout le problème du premier passage est là (15 jours pour les 13 scènes, puis rendez-vous au CCAM pour de nouveau 15 jours).
En aveugle, les sons se posent, s'infiltrent et redessinent l'environnement cinématographique. Cette lutte avec l'image doit devenir un baiser.

Garder de la hauteur. Répondre a la demande d'une scène particulière tout en gardant la main sur l'esprit de tout le spectacle. C'est le plus difficile. C'est l'enjeu majeur.


Et pourtant, dans l'élaboration de ces plans mobiles de sensations et de compréhensions réside les perspectives d'un spectacle au dessus du spectacle. Ultra petita pour reprendre un terme de juriste.
On le sait bien... l'essentiel est invisible pour les yeux. Il faut donc préserver les imaginaires de chaque spectateur en laissant suffisamment d'interstices et de non-dits. L'art de l'ellipse au service de l'esprit. Provoquer le hors champs, l'incongruité Tatiesque, redonner du désir face à la consommation d'image. Installer une chasse au Trésor.


"Pince de Crabe", l'objet artistique, demande beaucoup de concentration. Car pendant que les images se calculent, s'affinent, se positionnent et disposent, la musique elle propose une autre grille de lecture, un point de vue, un échappatoire, une ligne de fuite ou une dimension singulière.
Entre en jeu l'acteur qui amène alors à son tour son histoire, son temps, sa prise de position. Feedbacks et larsens de regards se donnent le la. C'est un échafaudage de temporalités propres à chaque expression. Une tour de Babel sur plateaux 10m/10m.
Sans parler des innombrables contraintes techniques survenant alors. Un geste bloquant un autre, un son comme "top" impossible à réaliser, une image qui ne trouve pas son support, un projecteur à régler, des buzz à tire larigot ; que d'encombrements, que d'encombrements....


C est ainsi. Une marche en crabe, finalement. Un peu là, un peu ici. Une danse entre les éléments. Un ménage à trois. La cohérence de l'ensemble passe par la hauteur de chacun, mais aussi par le lien lisible entre image, son et théâtre. Une histoire de strates d'actions et d' interactions. Un enchevêtrement d'idées.


Mais derrière tout ceci réside une idée, et un désir. Faire aujourd'hui l'enfant en adulte, pour préparer chez l'enfant les adultes rêveurs de demain.























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