lundi 30 janvier 2012

Point (de vue) de reprise.





Reprendre un spectacle est tout une histoire. Pince de Crabe, donc. A Rosny* et non joué depuis 9 mois.
9 mois. Non de rien mais d'une myriade d'événements - ce qui laisse l'esprit de ce jeune public comme un souvenir, transparent.
Il n'y a pas dans un groupe de musique de chorégraphie de geste comme en théâtre. C'est une différence importante. Anticiper les sons à manipuler, les samples à proposer et les "tops" à respecter exige une autre manière de répéter ou de se préparer - au final il s'agit de débusquer la musique de et dans la forme.
L'espace acoustique en milieu théâtral - même pour une part improvisé - est contraint par les respirations d'un spectacle qui lui échappe en partie. C'est un ensemble dramaturgique et un alliage d'émotions qui met en branle ce qui est présenté, et non uniquement l'attention aux expéditions sonores. Le son finalement n'en est que l'un des objets (du moins dans la forme narrative et séquencée de Pince de Crabe). Et c'est bien pourquoi la réalisation d'un événement sonore dans ce contexte relève plus pour le joueur de pipeau de la chorégraphie écrite que de la quête acoustique - sa justesse est intimement nourrie de la précision et de l'anticipation. C'est tout autant une partition instrumentale que corporelle.
Reste à infiltrer les codes et les temps figés pour en déssiner les perspectives, faire se détacher les plans et les lectures, ouvrir les dimensions, démantibuler les sens et élargir les durées.


9 mois. Pour le "musicien", il faut d'abord retrouver les rythmes et les souffles intérieurs de tout un spectacle.
aa





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