L'aristocratie de la performance. L'improvisation de la Haute ? Ola. Non. Mais tout de même, une lecture mise en musique dans un salon d'écrivains, tiens, se colore d'un pied de nez aux oreilles.
Cet "autre" public à un angle d'écoute à part, à lui ; une focalisation sur le jeu des mots et l'inventivité des histoires. Séquelle de l'auditoire du coin de lieu, la musique qui s'improvise, qui se déploie, qui se débobine en fond, en plan, en interaction, en avant ou carrément en une autre intrigue - pourquoi pas opposée - devient un élément impertinent. Nul rejet forcément, nul jugement à l'emporte pièce inéluctablement, pas forcément un jeté d'avis ou un balaiement rapide de l'esprit. Juste une autre écoute.
Et c'est toujours amusant de s'apercevoir que comme dans beaucoup de domaines, l'écoute, le regard, l'odorat, l'être au monde que l'on est, s'habille principalement de culture. L'oreille est culturelle comme peut l'être le goût composé ou l'idée de peinture. Il n'y a pas forcément de transfert de compétence entre les sens.
Question de temps disponible. Question de typologie d'expérience. Question de milieu. Et le simple constat que la finesse complexe et éclairé du regard d'un artiste peintre ne sera pas forcément l'intelligence de sa lecture du monde des sons. Par exemple.
Point de vue de musicien. Forcément, forcément.
Pourtant parfois des rencontres ont lieu sur des espaces communs. Territoires sui-generis, bac à sable montés de toute pièce, châteaux dans le ciel, fragiles équilibres d'architectures impossibles.
Elles servent le projet unique d'une intelligence de l'expérience, de l'exploration et de la curiosité. C'est alors une imprudence féconde. Un strip-tease des habitudes laissées là pour ce qu'elles sont, des empêcheuses d'inventer autrement. Il faut oser s'éloigner du bord, tenter les eaux profondes et les boussoles oubliées.
Ces écarts provoquent autant d'incompréhensions des habitués d'une écoute que des faiseurs de nouveautés eux même (on pense à la polémique du moment à la Villa Médicis concernant la chouette Claire Diterzi...).
Quand à l'aventure extérieur, l'Odyssée des tâtonnements audacieux - conquête des nouvelles frontières - on pense à l'art vocal de Jaap Blonk, les chansons de Phil Minton ou ses improvisations, la poésie sonore des mots de Bernard Heidsieck, le cinéma des Metamkine, Rebotier pour ses compositions balancées de mots ou encore, bien sur, le théâtre musical d'Aperghis.
Cet "autre" public à un angle d'écoute à part, à lui ; une focalisation sur le jeu des mots et l'inventivité des histoires. Séquelle de l'auditoire du coin de lieu, la musique qui s'improvise, qui se déploie, qui se débobine en fond, en plan, en interaction, en avant ou carrément en une autre intrigue - pourquoi pas opposée - devient un élément impertinent. Nul rejet forcément, nul jugement à l'emporte pièce inéluctablement, pas forcément un jeté d'avis ou un balaiement rapide de l'esprit. Juste une autre écoute.
Et c'est toujours amusant de s'apercevoir que comme dans beaucoup de domaines, l'écoute, le regard, l'odorat, l'être au monde que l'on est, s'habille principalement de culture. L'oreille est culturelle comme peut l'être le goût composé ou l'idée de peinture. Il n'y a pas forcément de transfert de compétence entre les sens.
Question de temps disponible. Question de typologie d'expérience. Question de milieu. Et le simple constat que la finesse complexe et éclairé du regard d'un artiste peintre ne sera pas forcément l'intelligence de sa lecture du monde des sons. Par exemple.
Point de vue de musicien. Forcément, forcément.
Pourtant parfois des rencontres ont lieu sur des espaces communs. Territoires sui-generis, bac à sable montés de toute pièce, châteaux dans le ciel, fragiles équilibres d'architectures impossibles.
Elles servent le projet unique d'une intelligence de l'expérience, de l'exploration et de la curiosité. C'est alors une imprudence féconde. Un strip-tease des habitudes laissées là pour ce qu'elles sont, des empêcheuses d'inventer autrement. Il faut oser s'éloigner du bord, tenter les eaux profondes et les boussoles oubliées.
Ces écarts provoquent autant d'incompréhensions des habitués d'une écoute que des faiseurs de nouveautés eux même (on pense à la polémique du moment à la Villa Médicis concernant la chouette Claire Diterzi...).
Quand à l'aventure extérieur, l'Odyssée des tâtonnements audacieux - conquête des nouvelles frontières - on pense à l'art vocal de Jaap Blonk, les chansons de Phil Minton ou ses improvisations, la poésie sonore des mots de Bernard Heidsieck, le cinéma des Metamkine, Rebotier pour ses compositions balancées de mots ou encore, bien sur, le théâtre musical d'Aperghis.
Mais bref.
Ce furent de sensibles lectures musicales avec Benoit Fourchard. Au Château d'Aulnois et, tenez vous bien, le 13 juin 2010. L'accueil fut extrêmement chaleureux. Et au delà des réflexions esthétiques - exercice de pensées vaguement libres - c'est également la plongée dans un monde qui mène ses luttes tenaces, ces impressionnants et indispensables combats pour une survie de la curiosité, de l'intelligence et de l'élévation.
aa (billet de l'Extravagant Quotidien).
Ce furent de sensibles lectures musicales avec Benoit Fourchard. Au Château d'Aulnois et, tenez vous bien, le 13 juin 2010. L'accueil fut extrêmement chaleureux. Et au delà des réflexions esthétiques - exercice de pensées vaguement libres - c'est également la plongée dans un monde qui mène ses luttes tenaces, ces impressionnants et indispensables combats pour une survie de la curiosité, de l'intelligence et de l'élévation.
aa (billet de l'Extravagant Quotidien).
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