Pince de Crabe à Ars Numérica, c'est fini. Une semaine de tournage et de trucages. La vraie vie pour les grands et le cinémascope pour les petits. Tout le monde est verni quand les deux vous emballent.
Tourner (Kinorev) en amont de la création impose une anticipation des temps de théâtre. Pas évident de saisir le rythme d'une scène sans l'avoir mis sur le plateau. Les rythmes de lectures imposé par les plans à l'aveugle ne sont que des estimations, une appréciation de loin. Dans PDC, l'image est de tout premier ordre. C'en est la trame, le fond, l'élément dramatique, la tonalité et le personnage perturbant.
La technologie numérique peut donner l'impression d'une grande flexibilité, mais tout ceci n'est qu'illusion, encore. Changer les plans prend des heures de calculs et de mise en place ; même en jouant sur les plans fixes et les éléments mobiles surajoutés. Dans la vraie vie, il reste toujours la contrainte des règles de l'Art. Parfois même à nouvelle technologie, nouvelles suggestions. Le temps gagné de passer de la bande au 0/1 peut très bien être perdu dans les limbes de la conversion des formats, des mises sur support, des synchronisations.....
Au final l'image est toujours un médium lourd, chronophage, et impliquant une énorme prospective de mise en scène.
Mais voila... les mystères des coulisses sont si souvent à des années lumières de ce que l'on croit. C'est tout l'enchantement du spectacle vivant.
aa (de l'extravagant quotidien)
vidéos de Veronika Petit
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